Les députés de la Guadeloupe, Max Mathiasin et Olivier Serva, ont demandé au Premier ministre l’abrogation du Code noir, par la voix du président de leur groupe LIOT, lors des questions au Gouvernement, ce 13 mai, à l’Assemblée nationale.
Rédigé par Jean-Baptiste Colbert et promulgué en 1685, le code noir est un recueil d’édits royaux fixant le statut juridique des esclaves. Ce texte reste l’un des symboles les plus marquants de la traite négrière.
Malgré l’abolition de l’esclavage en 1848, il n’a jamais été formellement abrogé.
Sa conservation dans l’histoire juridique française constitue une blessure qui se transmet de génération en génération dans les populations de la Guadeloupe, de la Martinique et de La Réunion, notamment.
En ce mois dédié aux mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, et d’hommage aux victimes de l’esclavage colonial, un symbole fort s’impose : l’abrogation.
Il s’agit de rompre définitivement avec l’héritage juridique et moral de l’ancien régime colonial.
Nous parlons ici de dignité humaine, de symbole, que l’on doit, au nom de la justice réparatrice, à ces femmes et ces hommes mis en captivité, et à leurs descendants.
Cette question, corédigée par les députés Olivier Serva et Max Mathiasin, a reçu une « standing ovation » de l’Assemblée nationale.
Si le code noir n’a pas été aboli, il faut effectivement qu’il le soit, pour réconcilier la République avec elle-même, a déclaré le Premier ministre, François Bayrou. Le Premier ministre a pris l’engagement, devant la représentation nationale, de présenter un texte d’abrogation du Code noir.